Droits culturels
« Comme tous les droits de l’Homme, les droits culturels poursuivent un objectif de préservation et de reconnaissance à la dignité humaine. Les enjeux fondamentaux sont d’une part de placer la Diversité Culturelle en face de la finalité ultime des Droits de l’Homme, la Dignité Humaine, et d’autre part de mettre la personne au centre des politiques culturelles. Il est essentiel de bien comprendre que cette notion de Droits Culturels ne recouvre pas seulement « Œuvre artistique » mais bien « Les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, les savoirs et les arts, les traditions, institutions et mode de vie par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanité et les significations qu’il donne à son existence et à son développement » (déclaration de Fribourg). C’est reconnaitre chaque personne dans son entièreté et sortir de la relation de domination culturelle, nécessaire à la paix, à la justice et à la liberté. » Patrice Meyer Bisch.
Comme tous les droits de l’homme, les droits culturels poursuivent un objectif de préservation et de reconnaissance de la dignité humaine, comme « fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ». Ils doivent également être considérés au sein du système des Droits de l’Homme selon les trois principes d’universalité, tout le monde est concerné, d’indivisibilité, soit le fait que l’on ne peut pas choisir parmi les Droits de l’Homme, et d’interdépendance, c’est-à-dire on ne peut penser un droit sans penser les autres, et nul ne peut invoquer l’expression d’un droit s’il porte atteinte à l’expression d’un autre droit ou à la dignité humaine.
Les droits culturels constituent un enjeu d’émancipation individuelle : il s’agit pour chaque personne accéder à plus de liberté, plus de pouvoir d’agir et pouvoir construire son propre parcours en relation avec autrui. Car il est aussi question de relation, de dignité, d’égalité et de réciprocité entre les personnes, et de liens qui se tissent entre elles autour des ressources culturelles et par des expériences multiples.
Les droits culturels, enfin, sont une exigence démocratique qui reconnaît la place de chacun de la société et dans la construction du commun, qui nécessite de discuter, de débattre, « d’organiser la palabre » ou « d’agencer les contradictions entre libertés culturelles » comme le dit Jean-Michel Lucas.
Les MJC de Bretagne et Pays De La Loire s’inscrivent dans une approche basée sur les droits humains (ABDH) afin de mieux défendre les valeurs de l'Education Populaire.
Au quotidien, les MJC accueillent des personnes, dans la philosophie de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui affirme le principe incontournable de toute humanité : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». Dans ce cadre, les MJC jouent un rôle fondamental dans la société lorsqu’elles permettent aux personnes de mieux se reconnaître et d’être reconnues comme êtres de liberté et de dignité. Les MJC sont ouvertes à tous et toutes. Elles sont des associations porteuses d’un projet sur un territoire qui accueillent des personnes de milieux, d’origines, d’âges différents. Elles permettent, au-delà du premier contact de rencontrer la diversité des adhérent·e·s (participant·e·s à la vie de la MJC) et de prendre part à la vie de la MJC, à son projet en participant aux espaces de délibération collective du projet, quelle que soit son échelle. Elles permettent aux personnes de cheminer à leur rythme, de vivre des parcours singuliers, avec d’autres, par la participation.
La Participation telle qu'elle est identifiée par Joëlle Zask, sous 3 angles pour une participation respectueuse de l’ensemble des parties prenantes à un projet :
« Prendre part »
qu’elle distingue de « faire partie », qui signe le fait d’être à égalité et le choix volontaire et actif de la personne de prendre part au projet commun ou d’appartenir à une communauté culturelle (appartenance qui ne peut être imposée ou un état de fait).
« Apporter une part »
« Recevoir une part »
bénéficier des ressources culturelles disponibles. Pour Joëlle Zask, personne ne peut arriver, ne peut « pousser » ou « grandir », s’il ne jouit pas des ressources de sa communauté (ressources esthétiques, linguistiques, symboliques) et de celle des autres. Cela implique aussi de reconnaître la part qu’apporte l’autre.